Quelques lignes sur

La fabuleuse Histoire de Génelard

            L'histoire de notre cité est tellement riche en évènements s'étant déroulés sur plus de 30 siècles qu'il serait prétentieux de vouloir la résumer en quelques lignes. L'association PAGE a tenté de le faire dans un important livre comportant 320 pages et plus de 250 photos, intitulé «Génelard Histoire d'un village en Bourgogne du Sud». Nous conseillons au lecteur désirant connaître cette fabuleuse histoire de se reporter à cet ouvrage, car les quelques lignes qui suivent ne donnent qu'un faible aperçu du passé de notre village. 

            Il y a plus de 3000 ans, vers 1150 avant JC la vocation de notre village était déjà orientée vers la métallurgie puisqu'un « bronzier » fabriquait sur les collines dominant la Bourbince, dans un quartier de Génelard appelé plus tard Petite Laugère, des objets en bronze qu'il essayait de vendre aux rares êtres humains empruntant l'axe Bourbince/Dheune et allant peupler les pays plus au Nord. La cinquantaine d'outils de l'époque retrouvés il y a une trentaine d'année est probablement unique au monde.

            Les périodes Celtes, Romaines et Mérovingiennes ont laissé quelques traces montrant un fort développement de notre cité. Déjà le nom de Génelard apparaît dans les écrits de Jules César et vient probablement du latin « geniculum qui signifie genou, méandre …» car nos ancêtres devaient habiter dans un lieu proche du château actuel à l'intérieur du méandre de la Bourbince. De même une vingtaine de sarcophages ont été retrouvé autour de l'église attestant ainsi de la présence d'une population importante et d'une certaine richesse puisque seuls les édiles étaient « ensépulturées » à l'époque des Rois Clovis et Dagobert.

               La véritable naissance du Génelard moderne remonte à la fin du premier millénaire. On retrouve en effet un moulin et un pont sur la Bourbince. Ce dernier a d'ailleurs vu passer Richard Cœur de Lion avec 20 000 Anglais allant en 1190 renforcer Philippe Auguste lors de la 3^ème Croisade. Les siècles qui vont suivre verront quatre familles Seigneuriales habiter les châteaux de Génelard, de Laugère et des alentours et développer Génelard. Ce sont les familles de Busseul, d'Amanzé, de Ganay et Mayneaud. Une branche de cette dernière famille, les Mayneaud de Pancemont sont devenus célèbres. Ils ont des descendants possédant toujours le château et ont eu la gentillesse de dédicacer le livre sur notre cité. Cette famille sera alliée au Comte de Tournon, grand serviteur de Napoléon, Super Intendant de Bayreuth, puis Préfet de Rome et enfin, sous Louis Philippe, un des rares Grands Pairs de France, dont la dépouille repose dans une chapelle attenante à l'église.    

 Une des caractéristiques principales de Génelard est la participation à l'important développement commercial et industriel des 18, 19 et 20^èmesiècles.

Notre cité a eu le privilège Royal donné par Louis XIV de pouvoir tenir 4 foires annuelles, notamment celle du 13 mars qui a perdurée jusqu'à la fin du siècle dernier. Cette foire, dite « Foire aux écorces » arrivait à rassembler journellement plus de 5000 personnes venant de toute la Bourgogne et donnait lieu à des festivités dépassant largement le cadre d'un village. Il faut aussi savoir que Génelard était un centre commercial important puisque 145 commerces ou artisans étaient dénombrés à la fin du 19^ème et plus de 700 emplois industriels dans les années 1960-1970.

Le développement industriel est lié à deux branches : La mécanique et la céramique. Les usines mécaniques et les fonderies de Génelard étaient connues dans le monde entier, depuis 1868, pour leur savoir-faire dans le matériel de mine, le matériel de manutention, les fournitures pour les canaux et les chemins de fer. La principale caractéristique des ouvriers, dessinateurs, employés, et patrons de ces usines était leur esprit inventif base de tout développement et la bonne entente qui régnait entre eux. Nous avons retrouvé plus de 100 brevets ayant appartenu à la société Fournier Mouillon.

Génelard était dans la fameuse vallée de la céramique et s'est retrouvé avec des Mines de charbon et de fer, des carrières desservies par le canal du centre et des briqueteries renommées. Un fait significatif peu connu, plus du quart des pavés de Paris ont été chargés sur des péniches au « port des pavés du bassin » de Génelard.

Il est impossible de parler du passé de Génelard sans citer les faits d'arme lors des guerres de 1870, 14-18 et 39-45 qui ont valu à notre village de recevoir une citation à l'ordre du régiment. On ne peut pas non plus passer sous silence les hommes célèbres de notre cité, comme le Comte de Tournon dont on a déjà parlé, mais aussi Jean Laronze, grand peintre Bourguignon et de très nombreuses autres personnalités dont l'ouvrage sur Génelard donne quelques détails.

Jean Laronze,1852-1937,

Le Calme,1889,131x181cm,

Mâcon, Musée des Ursulines

Nous avons essayé d'être aussi concis que possible dans cette courte description du passé de notre cité, mais nous dirons en conclusion que nous pouvons être fiers d'être Génelardais, car nous avons un passé remarquable. Pour compléter Cicéron qui disait qu'un homme sans passé était un homme sans avenir nous dirons qu'un village comme Génelard ayant eu un passé prestigieux est certain de retrouver un jour un avenir radieux.

                                                                       Génelard le 1^er mai 2008

                                                                              Jean Bletton

                                                               Président de l'association PA.GE

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