Août 2014
70ème ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DE GENELARD
M. JAUNET a voulu donner un éclat particulier à cette commémoration en invitant les participants à suivre les traces de la bataille et se recueillir à l’endroit même où des Résistants ont été tués. A chaque lieu, M. JAUNET a raconté les événements passés.
A la stèle, sur le Champ de Foire, la population, les élus, les présidents de la FNACA, du Souvenir Français, les représentants de l’ANACR, du CMJ, des pompiers ont écouté M.JAUNET qui a rappelé le contexte de cette bataille :
« Après le débarquement du 6 juin, sous la pression des forces alliées, les Allemands refluaient vers leurs frontières. La Bourgogne était une de leurs voies de retrait et en particulier la voie de chemin de fer, Paray-le-Monial – Montchanin.
Localement la situation était tendue puisque les maquisards harcelaient les troupes ennemies.
Le 22 juillet au bassin, lors d’une escarmouche, le jeune THERRY est abattu, ainsi qu’un ancien, M. MIGUET qui se trouvait sur la levée du canal.
Le 8 Août, c’est l’officier allemand commandant la garnison de Génelard qui est tué par des résistants du maquis de Sylla.
Trois innocents dont M. Lucien BONNOT ici présent sont capturés au cours de la nuit et amenés à l’école, siège de la garnison. Dans la journée qui suit, ils sont 25 prisonniers à les rejoindre.
La relève de la garde explique sans doute qu’avec les négociations menées par M. FOURNIER Maire, aidé d’un chauffeur de bus venu de Dijon transporter des troupes et maîtrisant la langue de Goethe, ils furent ensuite tous libérés.
L’ordre d’attaquer la garnison de Génelard le 22 Août avait peut-être plusieurs objectifs. D’une part, affaiblir les Allemands en paralysant la ligne Paray-Montchanin, mais peut-être aussi de disperser les forces allemandes. En effet, une attaque simultanée avait lieu à Paray, où l’un des derniers trains de déportés était en gare, le maquis de St Julien-de-Civry avait reçu l’ordre de libérer les prisonniers dont un certain Comte de Bourbon-Parme et Monseigneur Piguet évêque de Clermont. »
Puis, suivant la Batterie Fanfare, le cortège s’est rendu au pont de Vernizy où M. JAUNET a rendu hommage à M. GUIDOLLET.
« Ce premier arrêt nous permettra d’observer plusieurs points-clés de cette bataille du 22 août 44. C’est tôt le matin qu’une centaine d’hommes du maquis de Sylla arrive à Génelard par la route de Martigny à bord de plusieurs véhicules, dont un camion conduit par M. Louis DELEY qui nous a quittés cette année. Ces maquisards s’arrêtent vers le stade et continuent à pied pour prendre position sur la tranchée, face à la gare. La neutralisation de la sentinelle de la gare qui était prévue, échoue, la bataille s’engage.
Plus tard dans la matinée, des éléments de la 3ème compagnie du lieutenant FLECHARD du maquis de St Bonnet de Joux, appelés en renfort, suite à de la résistance des Allemands, arrivent. La section du lieutenant Roger GUIDOLLET se déploie dans le canal, à sec, côté Ciry, avec pour mission de stopper l’arrivée de renforts allemands venus de Ciry.
Lorsqu’une troupe ennemie s’approche, l’ordre est donné d’attendre le plus possible. Quand le tir est déclenché, le groupe allemand est fauché dans sa quasi-totalité. Le calme étant revenu, le lieutenant GUIDOLLET se hisse sur la route pour mieux observer la situation, il est alors grièvement blessé par une balle explosive. Transporté à l’hôpital de la Guiche, il y décédera peu de temps après. »
La Batterie Fanfare a joué le refrain du chant des Partisans avant de continuer devant l’ancien hôtel Courtois. Elle le refera à chaque arrêt.
« Ce lieu stratégique nous montre la difficulté qu’il y avait à progresser. Notamment pour passer la voie du chemin de fer entre les tirs croisés venant du nid de mitrailleuses situé vers le pont de la voie ferrée sur la Bourbince, et ceux de l’école, dont des tirs de mortier redoutables de précision.
C’est lors de cette progression que M.GIROUX et M.MULOT sont mortellement touchés. Le nid de mitrailleuses est finalement anéanti avec beaucoup de difficulté. Ce qui permet une progression plus facile en direction du centre de Génelard.
L’hôtel Courtois était un point important car il permettait depuis les toits, d’avoir une vue directe sur l’école. »
Le cortège a poursuivi son chemin en direction de la mairie.
« Nous nous arrêterons ici, mais le prochain lieu se situe en fait, route de Laugère. Après les combats dans lesquels le lieutenant GUIDOLLET a perdu la vie, les résistants craignent une nouvelle tentative de contre-attaque allemande venant de Ciry par les Bonin-Bonnot. Une reconnaissance dirigée par le sergent MORATILLE est envoyée route de Laugère. Il y rencontre effectivement les Allemands, le sergent est abattu au cours des échanges de tirs près de la ferme CALLIER.
Nous reparlerons un peu plus tard de Laugère.
En cette fin d’août 44, un ancien, un « octogénaire » a aussi été abattu ici même depuis la voie ferrée. »
Le défilé a continué vers l’allée du souvenir pour un nouvel arrêt.
« Au cours de la matinée, les résistants progressivement encerclent la garnison allemande. Le nid de mitrailleuses sur le pont de chemin de fer côté Palinges est neutralisé et des éléments prennent place rue nationale pour avoir vue sur l’école notamment depuis les étages.
M. PANQUIN faisait partie de ceux-là, passant par un escalier extérieur, il est pris pour cible par les Allemands et grièvement blessé. Il était téléphoniste au PC de Martigny, mais il avait souhaité être volontaire pour cette bataille. Difficilement évacué sous le feu ennemi, c’est M. Louis DELEY qui le transporta à l’hôpital de Charolles, hélas il décèdera des suites de ses blessures. »
Le dernier arrêt a eu lieu à la bascule.
« Les maquisards assiégeaient l’école, chaque « coin » de mur était donc un positionnement possible pour peu qu’il y ait une vue directe sur le bâtiment.
Après la bataille de la Gravoine, M. PERRACHON et M. MORATILLE ainsi que mon oncle Henri JAUNET revenant à Génelard par la colonie, prennent place ici vers la bascule. M. PERRACHON, touché par balle à l’épaule gauche a refusé d’être évacué.
Les trois hommes sont alors envoyés en reconnaissance à Laugère, un seul reviendra, M. MORATILLE nous l’avons vu, a été tué. M. PERRACHON lui sera fait prisonnier puis torturé à mort à Ciry-le-Noble. »
De retour à la stèle, M. JAUNET a repris la parole.
« La bataille de Génelard s’est achevée à la tombée de la nuit. Les renforts des FTPF d’Oudry-Perrecy sous les ordres du lieutenant « Le BARBU » ont permis d’obtenir la reddition de la garnison allemande. 27 soldats sont faits prisonniers.
A la mémoire de ces hommes :
GUIDOLLET – MORATILLE – MULOT – GIROUX – PANQUIN – PERRACHON,
Nous allons déposer une gerbe au pied de cette stèle commémorative, puis nous observerons une minute de silence. »
Ce sont Anne Sophie du CMJ et M. VERGNON qui ont déposé la gerbe.
Puis, la cérémonie a continué au Monument aux Morts.
« Pour ce 70ème anniversaire, je tenais à élargir cette cérémonie, bien que la bataille de Génelard ait marqué notre histoire, la souffrance et les victimes ne se sont pas cantonnées à ce seul jour. Comme je l’ai dit au début de la cérémonie, des évènements avaient précédé la bataille et des drames l’ont suivi.
Le 24 août, au cours de leur débâcle, les Allemands brûlent onze immeubles : mairie, maison Courtois, Dupart (boulangerie à la place de la salle polyvalente), boulangerie, casino, café « Déal » (à la place de la poste), Reverdy, Guilloux, Nuguet, ferme Aubague et Callier, soit 26 familles et 76 personnes se retrouveront sans abri. Dans ces moments très difficiles les génelardais font preuve de solidarité, de courage, voire d’héroïsme. Génelard a d’ailleurs reçu la Croix de Guerre le 8 mai 49.
La guerre de 39-45, a aussi marqué Génelard car d’autres concitoyens y ont laissé leur vie.
Des maquisards, François GUINET, Louis GIRARD, Georges DAPHY, Georges VALETTE, André GAUTHIER, mais aussi des civils innocents : Pierre MIGUET, Jean JACQUELIN, Stéphane BONNAMOUR et puis deux militaires, un marin Paul CHAMBONNIER et soldat Maurice BAUDIER.
Cette année marque aussi un évènement particulier, c’est le centième anniversaire du début de la « Grande guerre » et ce 22 août 2014 est tristement célèbre. Il y a cent ans, jour pour jour, l’armée française a compté en un seul jour le plus grand nombre de morts. Le 22 août 1914 c’est près de 27 000 hommes qui ont perdu la vie sur les champs de bataille. Pour donner un élément de comparaison plus parlant à bon nombre de personnes présentes, c’est autant que pendant toute la durée de la guerre d’Algérie…
Pour tous ces morts, nous allons maintenant procéder au dépôt de gerbe et observer une minute de silence.
Pour terminer cette cérémonie, je vais vous remercier de votre présence, mais remercier surtout ceux qui m’ont permis de préparer cette cérémonie : Mrs. Lucien BONNOT, Albert CALLIER, Jacques LAUPRETRE, l’association PAGE, pour son livre « histoire d’un village » qui m’apporte toujours une mine d’informations, Mme Evelyne DESCAILLOT pour son livre « la mémoire de Paul », les éditions « Le caractère en marche Editeur » pour son livre édité lors de la commémoration du cinquantenaire de la bataille de Génelard et Léopold BEZILLE pour son discours lors de la cérémonie de décoration de la commune en 49. »
M. JAUNET a déposé la gerbe, accompagné de M. CALLIER.
Notons que M. VERGNON a demandé à M. le Maire, l’autorisation de rendre un hommage particulier à son grand –père M. PERRIER décédé durant la Grande Guerre.
Cette commémoration s’est terminée par le verre de l’amitié à la salle polyvalente. Les enfants ont pu faire plus ample connaissance avec Mme GUIDOLLET, belle –soeur de M. Roger GUIDOLLET décédé au canal, et avec Mme DELEY dont l’époux disparu l’an dernier avait participé à cette bataille, sous le nom de « bifteck ».
JOURNEE DETENTE A LA FNACA,
Comme d’habitude, les adhérents de la FNACA, à l’invitation de leur président Jean LAUPIN, se sont retrouvés pour une journée de détente à MORNAY, le dimanche 10 août. C’est un moment très agréable, que personne ne voudrait manquer !
Tout commence par l’apéritif sous l’ancien préau, puis la traditionnelle photo de famille.
Après un bref discours de bienvenue du président, chacun a hâte de déguster le repas préparé par la Maison TOUILLON.
Au menu :
Melon – chiffonnade de jambon cru et pavé bourguignon
Ballotine de St jacques-saumon et terrine de carottes
Sorbet poire
Longe de veau sauce Vallée d’Auge
Flan de poireau – tomate provençale
Fromages plateau
Mignardises –glace
Le tout arrosé de vins du pays.
Après ce délicieux repas, chacun choisit son activité :
Jeux ou causeries… à l’extérieur.
Ou à l’intérieur pour les plus frileux !
Et voici les heureux gagnants du concours de pétanque !
Après cet après-midi « sportif », tout le monde retourne à table pour un petit en – cas avant de prendre la route du retour !
AMENAGEMENT DE LA RCEA
Ce projet a déjà fait couler beaucoup d’encre et de salive ! En effet, en 2011, des opposants dont M. JAUNET, s’étaient réunis sur l’aire des BONIN - BONNOT pour obtenir la construction de la 2x2 voies et le maintien de sa gratuité.
Ce projet a donc été revu en tenant compte des propositions faites à l’époque. M. TANDEO, directeur des services à la population à la CUCM, est venu présenter le projet d’aménagement de la RCEA à M. JAUNET et les élus. Toutes les communes impliquées recevront le même niveau d’information.
Il sera financé par les fonds publics de l’état, et la participation des collectivités locales : conseil régional, conseil général et CUCM.
Les travaux se réaliseront en 3 phases :
1ère phase : 2015 – 2019 : « Investissements prioritaires »
Aménagement d’une 2x2 voies, entre les échangeurs de GENELARD et PALINGES, sur 5 km, travaux estimés à 16 millions d’euros (la CUCM versera 1 million d’euros par an sur 5 ans, l’Etat : 13, 67 millions, la région et le département, 1, 165 million chacun) – début des travaux en 2016.
2 autres portions de dépassement seront réalisées, entre JEANNE ROSE et ECUISSES (1, 5 km) et BLANZY-MONTCHANIN (7, 7 km)
2ème phase : 2020 – 2025 : « RCEA optimisée »
Traversée de MONTCEAU (11, 8 km) - Traversée de BLANZY (3, 2 km)
3ème phase : au-delà de 2025 : « achèvement de la mise 2x 2 voies.
Rond point JEANNE ROSE (1 km) PARAY – CIRY (11, 8 km)
Cette organisation permet d’utiliser les études précédemment entreprises, des aménagements déjà réalisés donc des économies de temps et financières. C’est dans cet esprit que les prochaines phases vont être approfondies. En cas de succès dans cette voie, une partie des travaux de la phase 3 pourraient être avancés en phase 2
PREPARATION DU TELETHON 2014
Le vendredi 11 juillet, une nouvelle réunion s’est tenue au CIS PERRECY –GENELARD pour préparer le Téléthon des 5 et 6 décembre. Le président, Patrice JACOB avait invité les sapeurs pompiers mais aussi le Cyclo palingeois, la Country de CLESSY, Marie Noëlle DAZY qui représentait la municipalité, puisque l’arrivée du Téléthon aura lieu à GENELARD.
Plusieurs animations sont prévues à cette occasion :
- sur le champ de foire, une exposition de voitures anciennes dès le vendredi soir avec possibilité de faire des baptêmes !
- un marché nocturne organisé par Action Jeunes
- vente de choucroutes et coq au vin
- un fil rouge : remplir le CCF avec un seau de 10litres (0,50 € le seau)
- vente d’objets par les JSP
- un bal country le vendredi soir ?
- un circuit vélo
- ET UNE FLASH MOB à l’arrivée ! Toute la population est déjà invitée à s’entraîner avec les Sapeurs Pompiers.
- HARIBO offrira des bonbons qui seront revendus sur le circuit
La chorégraphie de la flash mob a été présentée, les sapeurs pompiers vont s’entraîner régulièrement, vous pouvez les rejoindre le 29 août à 20h et l’apprendre dans vos associations pour qu’un maximum de personnes dansent …le 5 décembre !
LE VOYAGE DES COLLEGIENS
Pour la 3ème année, les élèves de 3ème du collège Jules FERRY, accompagnés de leurs professeurs se sont rendus à MACON, pour visiter le Mémorial Citoyen. Quelques membres du Souvenir Français les accompagnaient.
Comme d'habitude, M. BERNARDET s’est adressé aux jeunes avec beaucoup de conviction, leur rappelant qu’ils sont l’avenir de la France, qu’ils doivent comprendre les événements du passé sans jamais juger les Hommes.
Ce musée associatif, installé dans le château du Grand –Four à FLACE, rassemble des souvenirs militaires de 1870 à nos jours.
Les visiteurs ont pu découvrir des documents qui concernent directement notre village.
Une salle était spécialement consacrée au 70ème anniversaire du débarquement.
Après la visite du Mémorial, les collégiens sont allés à DOMPIERRE les ORMES pour découvrir la galerie européenne de la forêt et du bois.
Ils ont commencé par une promenade et un pique –nique, très attendu dans l’arboretum domanial de Pézanin.
Les collégiens ont bénéficié d’une présentation, un peu magistrale des énergies fossiles et renouvelables.
Puis à tour de rôle, ils ont pu s’exercer au métier…de charpentier pour construire une hutte !
Merci au Souvenir Français qui finance le déplacement et à M. PERRIER et son équipe pour l’organisation de cette journée, qui sera, nous l’espérons, renouvelée en 2015.